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Mon aquariophilie

Comme vous devez déjà le savoir, je suis un passionné du monde aquatique dans tout son ensemble. L'une des facettes de cette passion est l'aquariophilie, dont le but ultime est de recréer un écosystème à part entière. Je suis entré dans ce hobby de plein pied début 2005, et il m'apparait de plus en plus que c'est une passion pour la vie. Je vous propose donc de faire un petit tour de mes bacs, que ce soit dans un but instructif ou juste pour le plaisir des yeux.

 
Le bac Amazonien
Les Killies
Les Cichlidés Nains Américains
Les Tetraodons


Le bac Amazonien


    J'ai tout d'abord commencé avec un bac de 33 gallons dans lequel j'ai installé tout le matériel nécessaire pour la maintenance de poissons tropicaux. Le thème de ce bac est l'amazonie : les espèces animales et végétales que l'on y rencontre sont toutes originaires de fleuves et rivières traversant, à un moment ou à un autre, la grande fôret amazonienne. Ce sont les espèces piscicoles parmi les plus diversifiées et colorées  en eau douce. Chaque type d'eau est différent du précédent et ne renferme pas les même poissons. Il est donc important de connaitre l'origine et le type d'eau fréquenté par ses pensionnaires pour leur maintenance dans des conditions optimales.

    Nombre des poissons présent dans nos bacs ne proviennent pas de leur milieu d'origine mais de bacs d'élevage, où règnent des conditions "standards". Mais néanmoins, pour faciliter les reproductions, pour obtenir les plus belles couleurs et les plus beaux poissons en général, il est important de se rapprocher au plus près des conditions naturelles.

L'eau blanche

un peu opaque, se trouve surtout dans la région proche des Andes, où les rivières se chargent de limon et de sédiments arrachés à la montagne, très riches en nutriments qui favorisent la pousse des plantes. Le pH est proche du neutre entre 6,2 et 7,0. Le long de ces rivières se développent des forêts denses, composées de plantes et d’arbres qui supportent d’être souvent inondés.Le courant est parfois rapide car c’est une région montagneuse. Les Rios Madeira, Juruá, Purú et Solimoes pour citer les plus connus du bassin de l’Amazone sont d’eaux blanches. Certaines zones sont colonisées par des plantes aquatiques, mais le plus souvent, il n'y a que du bois et des feuilles mortes.

L’eau claire

Le pH des rivières à eaux claires est compris selon les régions entre 4.5 et 7.8. Elles proviennent des massifs montagneux et coulent sur des roches où l'érosion est minime, elles se chargent donc très peu en sédiments. Il y a très peu de calcaire dans le sol, l'eau est très douce ; puisqu'elle dissout peu de sels minéraux, sa conductivité est très basse, de l'ordre de 10 à 30 µcm3.
Parmi ces rivières les plus connues sont le Rio Xingú, le Tocantins et le Tapajós. L’eau du Xingu par exemple est rapide, la rivière est parfois profonde, pleine de roches et le fond est recouvert de sable par endroits. On y trouve des entassements rocheux, parsemés de failles et de grottes et dépourvus de végétation. Les poissons qui y vivent sont les Hypancistrus zebra, bon nombre de Corydoras, certains Discus, les Pterophylum, les Astronotus, divers Apistogramma ainsi qu’une quantité de poissons-chats. Les poissons sont généralement près des rives, abrités dans la végétation et dans les racines.


   

L’eau noire.

colorée et chargée de tanins et de divers acides humiques dus à la décomposition des feuilles et branches d’arbres, se trouve particulièrement dans le Rio Negro, (qui a la couleur d’un thé très foncé) elle est très peu minéralisée, sa conductivité est presque nulle, et son pH très bas, entre 3 et 6. Les rivières coulent sous le couvert des arbres, et comme elles reçoivent peu de lumière, elles sont généralement dépourvues de végétation. Cette eau très douce et acide est transparente, bien que de couleur thé. Les poissons se cachent dans les racines des grands arbres, et dans les branchages tombés. On y trouve certains Discus et de nombreux Characidés comme les Hemigrammus et les Hyphessobrycon. La végétation qui prospère le long de ces rivières est limitée par l’acidité de l’eau et du sol et par le manque de sels minéraux. Les Rios Abacaxis, Nhamundã, Trombetas, Jari et Parú sont d’eaux noires



Quelques exemples :
Eaux blanches : rio Solimoes, rio Ucayali
Eaux claires : Rio Xingu, Rio Papajoz
Eaux noires : Rio Negro, Rio Cururu

Mon bac amazonien.


Les Killies

Les killies sont des poissons originaires des fôrets et plaines d'Afrique. Ce sont des poissons très colorés, au tempérament vif et rapide. La grande spécificité de certaines de ces espèces, dites annuelles, est de pondre des oeufs durant la saison des pluies. Les oeufs restent ensuite enfouis dans la terre durant la saison sèche, puis eclosent l'année suivante, lors des pluies. Leurs besoins sont minimes, ils n'éxigent pas de système de filtration ou de chauffage et se reproduisent assez facilement.

On parle de Killies depuis bien des années, ce surnom leur viendrait du mot « killifish» qui désignant dans les années 1780 des petits poissons d'Amérique du nord, ( en ancien hollandais, kil = ruisseau ou fossé) qui sont aujourd'hui connus sous le nom de Fundulus heteroclitus. Puis ce nom a été attribué aux espèces de la famille des Cyprinodontiformes, qui sont pour la plupart des poissons d'eau douce vivant dans presque toutes les régions chaudes du globe, à l'exception de l'Australie.

Ce sont des petits poissons robustes, de forme fuselée ou cylindrique. Leur livrée est généralement très colorée et contrastée, surtout chez les mâles. Les nageoires sont ornées de couleurs vives réparties selon un patron plus ou moins spécifique. On voit des bandes, stries, lisérés, points, macules, flammules, et taches de tailles et couleurs diverses. La présence de Killies en aquarium n'est pas récente mais ils ne font pas partie des poissons « à la mode », on ne trouve que peu d'espèces régulièrement importées et reproduites. Il en existe bien d'autres, pas encore répertoriées.
Ils portent de petites dents coniques, leur bouche protactile est dépourvue de barbillons. Leur corps est couvert d'écailles cycloides et assez grandes, ils n'ont pas de nageoire adipeuse. Ce sont de piètres nageurs mais ils sont par contre capables de sauter très bien ou de creuser pour s'enfouir dans la vase.

Généralement les Killies vivent dans des petits cours d'eau forestiers, qu'on nomme marigots et dans des petits ruisselets. La largeur ne dépasse pas 3-4 mètres et les points d'eau les plus peuplés mesurent généralement pas plus d'un mètre. La profondeur varie de 2 cm à 50 cm, pas mal d'espèces s'accommodent bien d'une faible hauteur d'eau et se localisent volontiers dans des flaques profondes de 5 à 10 cm.
Le courant est très faible, de l'ordre de 3 cm/sec , plusieurs espèces camerounaises semblent capables de vivre dans un courant plus rapide, mais ils ont tendance à rechercher les zones d'eau calme, le long des rives, dans les anses, derrières les souches, racines ou rochers qui cassent le courant.
Ils colonisent aussi les zones fortement plantées où les tiges freinent le courant. Quelques espèces, plus particulièrement les Fundulopanchax préfèrent carrément les eaux stagnantes. On les trouve essentiellement dans les marécages, mares et trous d'eau et pas dans les ruisseaux.


Les Aphyosemion évitent généralement les cours d'eau profonds et ne vivent pas dans plus d'un mètre de profond. Ils sont souvent seuls dans leur biotope, peu d'autres poissons appréciant ces milieux de vie, ce qui leur évite toute forme de compétition , du point de vue alimentaire par exemple.
Bon nombre de ces ruisseaux et marigots peuplés de Killies coulent à travers la forêt.

Les grands arbres atténuent la lumière, limitent les variations de température et fournissent une partie de la nourriture, sous forme de petits insectes, arthropodes, bestioles et larves diverses qui tombent des branches.

Le sol peut être constitué de sable, de petits cailloux, ou de roches, selon les régions.Il est souvent tapissé de feuilles mortes, souvent sur plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur et de débris de végétation ; Mais s'il y a trop de vase, de sédiment ou d'argile en suspension on y trouve peu de Killies, ceux-ci n'apprécient pas de nager dans une eau troublée par des particules.
Les ruisseaux forestiers et les marécages s'assèchent partiellement et les poissons survivent alors dans les flaques résiduelles, dans 1-2 cm d'eau libre, au dessus d'une couche parfois épaisse de feuilles mortes et de vase. Ils parviennent même à subsister quand il n'y a quasiment plus d'eau libre, mais juste de la boue.
L'eau de ces marigots est limpide, douce et acide, mais la végétation qui s'y décompose peut parfois la colorer un peu. Le pH est très bas, compris généralement entre 5 et 6.5 et le kH entre 1 et 4. Dans certaines régions montagneuses ou volcaniques, sur les flancs du Mont Cameroun par exemple, le pH peut être neutre ou légèrement alcalin et la dureté peut grimper jusqu'à 5-7 KH. Le taux de nitrates est très faible.


Selon leur localisation, les cours d'eau subissent des variations de niveau parfois importantes, allant même jusqu'à disparaître presque complètement au moment de la saison sèche. D'autres rivières gardent un niveau constant et il y a très peu de modification des paramètres de l'eau.


Dans les marigots des régions camerounaises on trouve peu de végétation aquatique. La faible luminosité permet tout de même à des Crinum natans, des Nymphoea, des Limnophyton de prospérer.
Les Aphyosemion sont des prédateurs, d'excellents chasseurs qui apprécient les arthropodes et petits insectes, qui consomment diverses larves aquatiques, ainsi que des vers, des fourmis. En aquarium, ils se jettent sur les larves de moustiques, les daphnies, drosophiles, vers grindal, les tubifex vivants ou congelés.

Quand on les voit dans les bacs des magasins, les Killies sont ternes et peu mis en valeur.
Les marchands ne les tiennent pas à disposition, à cause de leur courte durée de vie et de leur besoin d'eau douce : Il faut les commander spécialement, ou les rapporter de voyage… Plus simplement on peut en acheter à un éleveur amateur ou directement aux membres du Killi Club de France( www.kcf.com ). Il est possible de trouver des jeunes poissons ou des œufs à vendre dans les bourses aquariophiles, les congrès ou dans les clubs.
Il vaut mieux les installer dans un bac spécifique, c'est-à-dire un aquarium pour une seule espèce. Un espace vital réduit leur convient, nul besoin de grands aquariums.

Les paramètres de l'eau doivent être contrôlés régulièrement : la majorité des Killies vivent en eau douce et acide, présentant une conductivité très basse.
On vise un pH compris entre 5.5 et 7 et une dureté de 2 à 8 dGH. Il est généralement nécessaire d'employer de l'eau osmosée ou une eau en bouteille très peu minéralisée pour obtenir ces valeurs, l'eau du robinet est presque toujours trop dure pour des bacs peuplés de Killies. La température normale d'une pièce chauffée est suffisante ; Grâce à l'éclairage et à la chaleur dégagée par le moteur d'un petit filtre, l'eau atteint sans problèmes 20 ou 22 degrés. Si elle est plus chaude, vers 26 degrés, leur métabolisme s'accélère et leur durée de vie est raccourcie. Pendant les chaleurs estivales, on court le risque de perdre des poissons si la température monte trop haut et si l'oxygénation n'est pas suffisante.
Un renouvellement partiel mais fréquent de l'eau du bac est indispensable et garantit une bonne hygiène.
Si le bac est planté, et éclairé il ne devrait pas avoir besoin de filtration, un changement hebdomadaire de 30% du volume est suffisant,si la population est de 3 individus pour 15 à 20 litres.

Mes bacs de killies



Les Cichlidés Nains Américains

    Les conditions d'eau sont relativement les même que pour le bac amazonien, la plupart des espèces de cichlidés nains provenant du Brésil et du Pérou. Cependant, l'attrait majeur de ces espèces est leur comportement. Ce sont de petits poissons très actifs, vivant en couple ou en harem. Les paramètres environnementaux nécessaires à leur reproduction vairent d'une espèce à l'autre. Il est tout à fait possible de les garder dans des bacs communautaires dont ils habiteront les strates inférieures. En cas de reproduction, ils défendront un petit territoire et protégeront leurs petits. 
    La reproduction des cichlidés nains étant quelque chose de passionnant, il est préférable de les garder dans un aquarium spécifique de 10-15 gallons dans lequel on introduira le couple ou le trio avec quelques poissons d'accompagnement comme des corydoras et des petits poissons pacifiques. Le bac est idéalement bien planté, avec des racines et de nombreuses cachettes pour que la femelle puisse creuser un petit terrier où elle pondrera.

Le biotope de prédilection des Apistogramma se trouve prés des berges, la ou la profondeur de l'eau n'excède pas 10 cm. Il y existe une multitude de caches formés par un enchevêtrement de racines, branches mortes, feuilles,... Il n'est cependant pas rare de trouver des bancs de plusieurs centaines d'individus nageant en pleine eau, à découvert au dessus des bancs de sable.

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Si vous cherchez bien, vous verrez sur cette photo
une femelle Apistogramma arborant un patron de ponte.

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Groupe d'Apistogramma naviguant entre des feuilles
et des branches mortes (Bassin du Rio Xingu).
Photo : S. Bergleiter, DATZ 7/91.

On rencontre la presque totalité des espèces dans des eaux acide et douce à la température annuelle moyenne de 26°C.

Leurs prédateurs dans le milieu naturel sont principalement les poissons du genre Hoplias, et les Cichlidae du genre Crenicichla. On peut également compter sur les Piranhas ainsi que sur les prédations nocturnes des poissons chats et autres poissons couteaux.




Mes bacs de cichlidés nains


Les Tetraodons

Les tetradons sont les petits poissons de Line ! Ils sont à la fois amusants et passionnants.Ils ont l'habitude de toujours venir voir quiconque s'approche de la vitre de l'aquarium. Certaines espèces sont dulçaquicoles mais la majorité vivent en eau saumâtre.